Thermomix quitte les réunions de démonstration pour signer, en prime time, une entrée fracassante sur les écrans français et revendiquer son statut de robot de cuisine premium tout en un. Au-delà du simple spot, la marque orchestre un dispositif TV-digital millimétré qui mêle data responsable, égérie rugby et promesse de gain de temps, offrant aux professionnels du marketing un cas d’école de stratégie omnicanale à décortiquer.
Contexte stratégique de la première campagne Thermomix
Positionnement de la marque sur le marché français
Thermomix, référence mondiale des robots de cuisine multifonctions, n’avait encore jamais pris la parole en publicité grand public dans l’Hexagone. Cette première campagne marque donc une étape décisive : la marque s’installe officiellement sur le marché français en revendiquant un positionnement premium, centré sur l’innovation et la simplicité d’usage. Elle capitalise sur la promesse « tout-en-un », déjà plébiscitée par une communauté d’utilisateurs fidèles, pour élargir son audience au-delà des cercles de démonstration privés et des recommandations entre particuliers.
En s’adressant directement aux foyers français via les médias traditionnels et digitaux, Thermomix affiche l’ambition d’être perçu comme l’allié incontournable des cuisiniers du quotidien : un produit technologique, mais accessible dans son usage, capable de transformer la préparation des repas sans compromis sur la qualité.
Objectifs business et communication visés
Le déploiement publicitaire poursuit un double objectif. Sur le plan business, il s’agit de soutenir la croissance des ventes sur un marché des appareils culinaires de plus en plus concurrentiel, en générant du trafic vers les canaux de distribution et des leads qualifiés pour les démonstrations. Côté communication, la campagne vise à accroître la notoriété spontanée de Thermomix, à installer un territoire de marque clair et à renforcer la considération auprès des foyers qui hésitent encore à s’équiper.
Concrètement, la marque cherche à :
- accélérer la conversion des prospects grâce à un message axé sur la polyvalence et le gain de temps ;
- fédérer une communauté plus large autour de valeurs d’innovation, de partage et de gourmandise ;
- créer un socle de reconnaissance permettant de déployer ultérieurement des prises de parole plus segmentées (recettes, services, accessoires).
Cette première campagne se positionne donc comme un levier structurant pour accompagner l’expansion de Thermomix en France, en alignant objectifs commerciaux et ambition d’image.
Consentement données et ciblage publicitaire responsable
Gestion des cookies et intérêt légitime des partenaires
Dès l’arrivée de l’internaute, l’interface affiche deux options claires : « Continuer sans accepter » ou « Accepter & Fermer ». Entre ces deux extrêmes, un lien « En savoir plus » mène vers le détail des traitements opérés par près d’un millier de partenaires. Tous ne sollicitent pas le même niveau d’accord : certains s’appuient sur le consentement explicite de l’utilisateur, d’autres invoquent leur intérêt commercial légitime. Le dispositif précise que cette base légale n’est pas gravée dans le marbre : il reste possible, à tout moment, de retirer son accord ou de s’opposer au traitement en se rendant dans la politique de confidentialité. Cette mécanique, à la fois transparente et réversible, constitue le socle d’un ciblage publicitaire présenté comme responsable.
Enjeux de géolocalisation et personnalisation du message
Les données collectées incluent la position géographique précise de l’appareil, l’identification par analyse de celui-ci ainsi que les adresses IP et identifiants de cookie. Ces informations servent quatre finalités principales :
- personnalisation des publicités et des contenus ;
- mesure de la performance des campagnes ;
- étude d’audience et développement de services ;
- stockage ou accès aux informations sur l’appareil.
En activant la géolocalisation, Thermomix peut ajuster son message aux spécificités régionales, par exemple mettre en avant des recettes adaptées aux produits locaux ou signaler les ateliers les plus proches. L’utilisateur conserve toutefois la main : un simple clic dans les paramètres suffit à désactiver la localisation et, par ricochet, à revenir à un ciblage moins personnalisé. La marque revendique ainsi un équilibre entre pertinence marketing et respect de la sphère privée.
Dispositif média : de la TV au programmatique
Planning des diffusions et segmentation des chaînes
Répertoriée dans les rubriques « TV » et « Programmatique » du site source, la première campagne française de Thermomix s’ouvre sur la télévision. Le planning organise la visibilité entre chaînes généralistes, garantes de la couverture nationale, et canaux plus spécialisés qui affinent la fréquence auprès de publics ciblés. Cette segmentation permet d’équilibrer la pression publicitaire, de maîtriser les coûts GRP et de poser en quelques jours les bases de la notoriété recherchée.
Poids du digital dans la stratégie omnicanale
L’achat programmatique vient prolonger la diffusion linéaire. Cookies et identifiants, collectés dans le respect du consentement, alimentent des segments précis pour réexposer les foyers touchés en TV et capter les internautes moins présents devant le petit écran. Formats vidéo en replay, bannières data-driven et inventaires mobiles assurent la continuité du récit de marque. Au final, le digital porte une part significative du budget global et s’inscrit comme levier de mesure et d’optimisation au cœur d’un dispositif pleinement omnicanal.
Grégory Alldritt en égérie : choix et storytelling
Alignement des valeurs du sportif avec celles de Thermomix
Pour sa première prise de parole grand public, Thermomix s’appuie sur la notoriété de Grégory Alldritt, capitaine de rugby reconnu pour son sens du collectif et son exigence de performance. Ces deux traits rejoignent les piliers défendus par la marque : précision technologique, fiabilité et esprit d’entraide autour de la préparation culinaire. Le récit de campagne met en miroir les entraînements rigoureux du sportif et la facilité d’usage de l’appareil : chaque geste est calibré, chaque étape pensée pour gagner du temps sans sacrifier le résultat.
Le storytelling insiste également sur la convivialité, valeur commune au rugby et au moment du repas. Dans le film principal, Alldritt passe du terrain à la cuisine, transmettant l’idée qu’un même engagement peut se vivre autant dans l’effort physique que dans la création d’un plat partagé. Ce parallèle nourrit un discours sur la « performance du quotidien » qui dépasse le cadre sportif pour toucher les familles et amateurs de fait-maison.
Déploiement sur les réseaux sociaux et relations presse
La stratégie média sociale reprend des séquences courtes issues du spot principal, optimisées pour les formats reels et stories. Les premières vagues utilisent la portée organique du champion : une vidéo de trente secondes publiée sur son compte Instagram lance la campagne et redirige vers le site Thermomix pour réserver une démonstration. Un hashtag dédié agrège ensuite les contenus UGC où l’on voit internautes et fans reproduire la recette signature préparée par l’athlète.
Côté relations presse, Vorwerk France orchestre un calendrier d’interviews croisés entre Grégory Alldritt et la directrice marketing afin de détailler les coulisses de la collaboration. Les retombées sont amplifiées via un kit de presse digital comportant visuels backstage, verbatims et données de performance produit. Ce mix earned-paid garantit une visibilité continue tout en nourrissant les narratifs de proximité et d’authenticité recherchés par la marque.
Engagement post-campagne : newsletter et communauté
Parcours d’inscription et personnalisation des contenus CRM
Dès qu’une personne accepte le dépôt de cookies sur le site Thermomix, la marque dispose d’un premier signal d’intérêt. Ce consentement autorise le stockage d’informations sur le terminal et l’analyse de l’appareil ; il devient donc le point d’entrée naturel pour proposer un formulaire d’inscription à la newsletter. Les données collectées – adresse e-mail, géolocalisation approximative, historique de navigation – alimentent ensuite la base CRM afin de segmenter les contenus. Recettes adaptées à la saison, rappels d’accessoires compatibles ou invitations à des ateliers près de chez soi : chaque envoi s’appuie sur ces critères pour conserver une tonalité utile et personnalisée.
La plateforme CRM exploite par ailleurs les performances des précédents messages. Les taux d’ouverture et de clics sont mesurés, puis renvoyés dans le moteur de recommandation pour affiner le scoring et la fréquence d’envoi. Cette boucle d’optimisation, rendue possible par la finalité « mesure de performance » mentionnée dans la bannière de consentement, garantit que l’abonné reçoive un contenu pertinent sans saturation.
Animation de la communauté et programmes de fidélité
L’autorisation d’utiliser les données à des fins de « développement de services » ouvre la voie à une animation communautaire riche. Thermomix peut, par exemple, identifier les utilisateurs les plus engagés et leur proposer des challenges culinaires hebdomadaires, relayés simultanément sur les réseaux sociaux et dans l’espace membre du site. Chaque participation enrichit la connaissance client et nourrit un storytelling collectif autour de la créativité en cuisine.
Pour solidifier ce lien, la marque s’appuie sur un programme de fidélité digital. Les points attribués pour l’achat d’accessoires, la lecture d’articles ou la simple ouverture d’une newsletter sont centralisés sur le profil utilisateur. En retour, les membres obtiennent des avantages progressifs : accès anticipé à de nouvelles recettes, réduction sur des ateliers physiques ou encore contenu exclusif avec l’égérie Grégory Alldritt. Ces mécaniques reposent toutes sur la même infrastructure data, déjà légitimée par le consentement initial, et transforment un visiteur publicitaire en ambassadeur durable.
Ressources et études pour approfondir la stratégie
Sélection de livres blancs et webinars sur la data
Le site qui relaie la campagne Thermomix regroupe, dans ses rubriques « Data » et « Marketing », une série de ressources pratiques : livres blancs, études barométriques et webinars. Ces contenus, issus des sections « Big Data », « Business Case » ou encore « Étude & Baromètre », mettent l’accent sur la collecte responsable des informations, la gestion du consentement et l’exploitation marketing des signaux first-party. Ils détaillent notamment :
- les bonnes pratiques pour paramétrer les cookies tout en respectant l’intérêt légitime des 956 partenaires référencés ;
- des retours d’expérience sur la mesure d’audience et la personnalisation publicitaire sans dépendance totale aux identifiants tiers.
En suivant ces webinars, les équipes marketing peuvent ainsi consolider leur approche data-driven, optimiser le ciblage programmatique et préparer des activations conformes au cadre réglementaire actuel.
Benchmark des parcours d’achat omnicanaux en France
La partie « Retail » du même média publie régulièrement des benchmarks et baromètres dédiés aux parcours d’achat omnicanaux. S’appuyant sur des cas réels classés dans les sections « Business Case » et « Stratégie Retail », ces analyses décryptent la façon dont les marques articulent points de vente physiques, e-commerce et campagnes média pour fluidifier l’expérience client. Les enseignements portent sur :
- la contribution respective des canaux TV, mobile et programmatique à la génération de trafic magasin ;
- les indicateurs clés de conversion, de la première exposition publicitaire jusqu’à la finalisation de l’achat, en passant par les interactions CRM.
Comparer ces benchmarks avec les objectifs de Thermomix offre un cadre de référence précis pour ajuster le mix média, le phasage de communication et, in fine, maximiser la valeur client tout au long du cycle d’acquisition.
En conjuguant présence TV, ciblage data responsable et récit d’athlète, Thermomix dépasse le simple lancement publicitaire et fixe un nouveau standard pour les marques d’équipement culinaire. Sa promesse tout-en-un trouve désormais son écho dans une stratégie tout-en-canal qui nourrit la croissance par la communauté. Reste à voir combien de cuisines françaises transformeront l’essai mais, à l’heure où innovation et transparence guident la confiance, la marque semble avoir trouvé la recette gagnante.
